Premier jour de la deuxième édition des Journées d’accès aux énergies renouvelables au Burundi (BREAD).
Sous le haut patronage du Gouvernement du Burundi, du Ministère de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines (MINHEM), de GOGLA, de l’Association mondiale de l’industrie solaire hors réseau, de l’Alliance pour l’électrification rurale (ARE), de l’Union européenne, de la Banque mondiale et de l’Association burundaise des énergies renouvelables (BUREA), avec l’appui de GET. invest Burundi, financé par l’Union européenne et faisant partie du programme européen GET.invest, a organisé les journées d’accès aux énergies renouvelables (BREAD), l’événement a rassemblé les acteurs clés du secteur des énergies renouvelables.
L’événement a été officiellement ouvert par S.E. Ibrahim Uwizeye, Ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines de la République du Burundi, un événement qui a accueilli plus de 200 acteurs clés internationaux et locaux, des experts de l’industrie, des investisseurs, des partenaires financiers et des représentants du gouvernement burundais pour des discussions percutantes sur les solutions d’énergie renouvelable pour un meilleur accès à l’énergie et la résilience climatique.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Ibrahim Uwizeyea a appelé à une collaboration accrue pour augmenter la production d’énergie du pays, tout en soulignant que « le Burundi a besoin d’un approvisionnement important en énergie pour exploiter nos ressources minérales, permettre la transformation des produits agricoles et exploiter pleinement les services offerts par les technologies de l’information ».
Grâce à la « Vision Burundi 2040-2060 », le Burundi aspire à être un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060.
Cet événement comprenait des tables rondes, des sessions interactives, une exposition et des opportunités de réseautage. Le premier jour, 10 entreprises commerciales et industrielles locales soutenues par GET. Invest recherchaient des installateurs ont eu l’occasion de rencontrer des entreprises intéressées pour discuter de projets ensemble.
Deuxième journée de la deuxième édition des Journées d’Accès aux Energies Renouvelables au Burundi (BREAD)
La deuxième journée a été marquée par des présentations de différents experts du secteur de l’énergie sous le thème « Stratégies d’accès universel à l’électricité au Burundi ».
Dans sa présentation, M. David Majambere, spécialiste en énergie de la Banque mondiale, a noté que l’accès à l’électricité est un prérequis pour le développement d’une économie inclusive et résiliente. Plus des trois quarts de la population burundaise en sont privés a-t-il ajouté. La situation est encore plus préoccupante en milieu rural où le taux d’accès à l’électricité est estimé à environ 3,5%, selon lui.
Concernant les défis de l’accès universel à l’électricité, M. Majambere a mentionné le manque de planification stratégique, le faible taux d’accès et le coût élevé du service (0,24$/KWh) dû à des pertes techniques et commerciales élevées (30%) et des coûts de production thermique élevés (0,22$/KWh).
L’écart entre le Burundi et les autres pays de la sous-région continue à se creuser (12% contre 47%). Le Burundi devrait s’inspirer des expériences des pays de la sous-région pour surmonter tous ces défis liés au manque d’électricité, selon lui.
- Majambere a également mentionné qu’ils prévoient d’augmenter et de fournir des énergies renouvelables pour répondre à la mission d’électrification dans tout le pays, avec une capacité installée qui devrait doubler et dépasser les 200 MW au cours des deux ou trois prochaines années.
- Majambere a souligné que le Burundi prévoit de mener des réformes sectorielles, en se concentrant sur l’amélioration de la performance opérationnelle de la REGIDESO et sur la nouvelle loi sur l’électricité.
Les premiers résultats de la stratégie d’accès universel à l’électricité indiquent que le Burundi a besoin de 3 milliards de dollars US pour mener à bien ce projet, a insisté David Majambere.
Dernière journée de la deuxième édition des Journées d’accès aux énergies renouvelables du Burundi (BREAD)
La troisième journée a également été marquée par des présentations de différents experts du secteur de l’énergie.
Dans son discours de clôture, le Directeur Général de l’Energie du Ministère en charge de l’énergie, Martin Ndayizeye, a félicité les participants pour le travail accompli à travers les thèmes développés et les panels tenus durant les trois jours. Il a également indiqué que le secteur des énergies renouvelables présente des atouts au Burundi tant pour le secteur public que pour le secteur privé
Selon Martin Ndayizeye, le besoin en énergie électrique est toujours là et le gouvernement du Burundi utilisera tous les mécanismes à sa disposition pour augmenter l’offre d’énergie afin que tous les ménages du pays soient raccordés. La participation du secteur privé dans le développement des énergies renouvelables est importante car ses services sont de bonne qualité, a-t-il souligné.
Cet événement a été, selon M. Ndayizeye, une bonne occasion pour les participants du secteur privé national et international de se familiariser avec les nouvelles technologies et d’avoir des contacts avec des partenaires pour préparer des projets bancables en vue de leur financement.
En marge de l’événement, le ministre en charge de l’énergie a recommandé d’appeler le secteur privé à se préparer activement à la mise en œuvre du programme d’accès universel aux énergies renouvelables et a également appelé les organisations non gouvernementales (ONG) et les différentes agences des énergies renouvelables à s’activer davantage dans la promotion des énergies renouvelables et la vulgarisation des nouvelles technologies dans ce secteur en vue de permettre l’accès à l’énergie pour tous et la lutte contre le changement climatique.
Les banques locales sont également sollicitées pour financer des projets d’énergies renouvelables afin de participer au développement du secteur énergétique, a insisté Martin Ndayizeye, le DG de l’énergie au ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines.